graphiste • typographe • directrice artistique • maquettiste • éditrice

Contretemps

Rédaction, design éditorial, mise en page.

 
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« N’oublions pas enfin ce fameux “temps mort”, qui n’a rien de “mort” mais où les choses commencent à s’infléchir et s’esquisser. Ces temps morts qui n’attirent pas l’attention, que l’on dédaigne, sont ceux qui font exister. »
François Jullien, « Où est passé le temps ? », Le Monde, 28 octobre 2011

CONTRETEMPS – mémoire de fin de Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués en Design et Stratégies de Communication (DSAA DSC) à l’école Estienne en 2017.

- Mise en page : Esther Szac
- llustrations : Marie-Anne Barjhoux
- Texte : Marie-Anne Barjhoux, Célie Cadieux, Jyothi Godin, Esther Szac

Livre de 185x252mm fermé.

Le temps passé sur les smartphones est aujourd’hui considérable mais ne reflète pourtant pas de véritables envies. Notre monde valorise la productivité. La société est en constante accélération. Nous occupons alors notre temps de façon presque automatique. La saturation des informations a fait de notre attention un bien rare et un marché très rentable : l’économie d’attention. Des techniques de persuasions technologiques sont alors développées pour nous inciter à passer toujours plus de temps sur nos écrans. Nous sommes des producteurs de valeur économique par l’usage que nous faisons de notre temps. L’individu s’effaçant progressivement derrière son statut d’utilisateur, il est alors crucial de s’interroger sur la façon dont nous maîtrisons notre temps.

Les entreprises technologiques se sont donc érigées en tant qu’architectes de notre monde. La réalité se façonne depuis le virtuel en passant par l’interface. Ces interfaces technologiques donnent le pouvoir aux entreprises de nous toucher partout, tout le temps avec des techniques de persuasion mises en place pour capter notre temps et ainsi influencer nos choix. En façonnant nos comportements, ces techniques façonnent nos désirs, qui composent l’être que nous sommes et qui à son tour façonne le monde. Le problème n’est pas tant technologique qu’éthique et le rôle du designer d’interface, lien tangible entre les interfaces et les personnes, apparaît alors essentiel.